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AUXERRE

Jouvet-Julien-2C5A8744--©Photo-Xavier-Morize-

Jeunesse voyageuse

Il faut une mappemonde pour suivre l’enfance de Julien Jouvet. Né en 1976 à Kourou, en Guyane, il vivra ses dix premières années en Egypte puis en Arabie Saoudite dans les bagages d’un papa électronicien aéronautique et d’une maman assistante de direction. « L’Arabie Saoudite, ce sont mes premiers souvenirs. J’adorais ce pays, ce fut un vrai traumatisme quand nous sommes rentrés dans l’Essonne à mes dix ans. » Ce fils unique qui n’a « jamais manqué d’amour » a gardé de cette jeunesse voyageuse un goût prononcé pour l’ouverture aux autres cultures et un vrai sens de l’hospitalité : « Dans le désert, tu ne refuses pas de l’eau à quelqu’un qui a soif », a-t-il l’habitude de dire.

Rêves d’uniforme

Après un bac A1 (math et philo), une maîtrise d’histoire contemporaine à Tolbiac et la Sorbonne, Julien s’imagine gendarme. À l’occasion de son service national, il met un premier pied dans l’Auxerrois en rejoignant le Centre d’instruction des gendarmes
auxiliaires de Monéteau. Mais au moment de passer son concours de sous-officier, il doit rentrer en urgence au chevet de son père victime d’un accident de la route. Adieu les rêves d’uniforme. Un cousin qui travaille dans le profilage lui glisse alors que son côté sociable, son esprit de synthèse et ses qualités rédactionnelles sont autant d’atouts pour devenir communiquant. Il passe un entretien d’embauche à l’URSSAF d’Auxerre il y a pile 20 ans. Aujourd’hui responsable régional de la communication de l’Urssaf Bourgogne, dont il a également été élu du personnel sous l’étiquette CFDT, il n’en est jamais reparti.

Un côté XIXe siècle

Il découvre le monde de la politique via un ami qui lui demande d’organiser en 2014 une réunion d’appartement pour Guillaume Larrivé, qui vise alors la mairie d’Auxerre. Ça matche tout de suite entre les deux hommes, au point que le candidat lui propose d’intégrer sa liste. « Moi qui suis un éternel râleur, je ne pouvais pas refuser d’être acteur du bien public. C’est la logique de tout mon parcours professionnel : j’ai toujours œuvré pour l’intérêt général, qui n’est pas la somme des intérêts particuliers. C’est mon côté XIXe siècle : ces valeurs peuvent paraître datées,
mais elles sont toujours d’actualité. » 

Amoureux de l’histoire d’Auxerre

Finalement non élu il y a huit ans, Julien accepte la proposition de Crescent Marault de représenter Les Chesnez aux dernières municipales. « Je me suis très vite reconnu dans l’élan de l’équipe et le volontarisme du maire qui, malgré les critiques, ne dévie pas de son chemin et de sa vision de la ville. » Et Julien est très attaché à Auxerre. « Je suis tombé amoureux de ses habitants, de ses pierres, de sa rivière et de son histoire. J’aimerais que les Auxerrois redeviennent fiers de leur cité à la fin de notre mandat. »

Cuisiner, jardiner, voyager

Ce papa gâteau, qui élève seul son fils de 14 ans, adore cuisiner pour ses amis et son père. Ses spécialités sont plutôt salées, comme le gratin dauphinois, le gravlax de saumon ou le jambalaya, une sorte de paëlla de la Nouvelle- Orléans. Il aime aussi s’occuper de son jardin et évidemment voyager, plutôt dans des endroits de la planète qui ont une forte histoire patrimoniale (Rome, Venise, Rhodes, Istanbul…). Il conclut par son talon d’Achille : « No sports ! Comme Churchill ».